Salut printemps
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par : Asmâe Hourmatallah
! salut printemps
De prime à bord, j’avais peur de te parler, j’étais vouée aux saisons d’amertume, à l’automne et à ses fruits !
Auparavant, je te voyais inapte à protéger les secrets des coeurs, inapte à déguster le jour, l’aurore fruitée, je te voyais bourgeonné de silence et d’illusion ! laisse- moi donc cueillir cet éclat qui jaillit de tes yeux, car il me manque tellement !
je sentais que tu étais là, prêt à gérer l’acuité des douleurs, et ton visage même, était mon secret pénible, et il l’est toujours !
Tu es là à nouveau, prêt à m’offrir ce festival glorieux par ton innocence sucrée et sacrée à la fois, où les arbres animent une soirée pathétique, où les étoiles vêtues du Lys allument toutes les saisons, où les fleuves constellés envoient des bouquets de joie à la lune chérie, vouée au romantisme, où l’horizon s’effeuille pour offrir sa caravane poétisée à tous les tourmentés de la terre, où le jus du soleil demeure éternellement et en un seul jet, aux yeux et aux cœurs assoiffés.
Je rassemblerai tous les poèmes de l’univers, le Lys, les gouttes de rosée et tous les océans, pour qu’on soit tous les deux, une seule âme, prête à protéger le patrimoine du sel et du parfum, de ce monde désolé, hanté par l’angoisse et la tristesse !